Cette page regroupe les principales informations sur les isocyanates aromatiques plus précisément le Diisocyanate de toluène (TDI) et le Diisocyanate de diphénylméthane (MDI) leurs caractéristiques physiques, leurs effets sur la santé, les moyens de les détecter (détecteur gaz isocyanates aromatiques) ainsi que les équipements de protection respiratoire adaptés (masque gaz ou appareil à ventilation assistée avec filtre combiné type E-P2).
Les isocyanates aromatiques servent aujourd'hui à la synthèse de polyuréthanes. Le Diisocyanate de toluène aussi appelé TDI est utilisé majoritairement dans la fabrication de mousses souples de rembourrage. Le Diisocyanate de diphénylméthane aussi appelé MDI est lui utile dans la production de mousses rigides servant à l'isolation et peut aussi servir de liant dans les fonderies.
Le TDI (Diisocyanate de toluène) se présente sous la forme d'un liquide incolore ou jaune pâle d'odeur piquante et pénétrante détectable à de faibles concentrations (de l'ordre de 1 à 2 ppm). Le 4,4'-MDI (Diisocyanate de diphénylméthane) se présente sous la forme de cristaux blancs ou jaunes pâles d'odeur légère de moisi.
L'exposition aiguë aux isocyanates TDI et MDI provoque des lésions des muqueuses respiratoires qui peuvent être graves. L'irritation de la peau et des yeux peut également être particulièrement importante. L'exposition chronique au TDI peut être à l'origine d'un asthme professionnel, ainsi que d'un déclin accéléré de la fonction respiratoire. L'exposition répétée au MDI se traduit par des manifestations allergiques : eczéma, asthme, pneumopathie d'hypersensibilité, conjonctivites.
Après une exposition courte mais à de fortes concentrations, le MDI peut provoquer des réactions susceptibles de n'apparaitre qu'après quelques heures : irritations des muqueuses (conjonctivite, rhinite, pharyngite, nausées, vomissements), irritation de la peau, irritation pulmonaire (douleurs thoraciques, toux …), troubles neurologiques (vertiges, troubles de l'équilibre et de conscience, céphalées) et dans les cas les plus graves un œdème pulmonaire.
En cas d'expositions répétées à des faibles concentrations de MDI, il peut apparaitre des réactions quelques semaines à plusieurs années après : eczéma de contact, asthme allergique ou encore pneumopathie d'hypersensibilité.
Peu d'équipements sont disponibles pour détecter les isocyanates aromatiques : Les badges passifs de prélèvement à porter par les employés ou un dispositif d’analyse optique des gaz beaucoup plus complexe (onéreux).
Les isocyanates étant très irritants pour les yeux comme pour les voies respiratoires, on s'orientera donc vers un masque complet pour les interventions de courtes durées ou dans des pièces à faible concentration en gaz ou vers un appareil à ventilation assistée (plus confortable), avec filtres combinés A2B2-P3 pour le TDI ou A-P3 pour le MDI. En cas d’interventions d’urgence, un appareil respiratoire isolant sera impératif.
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